Focus du 22 avril 2015

La cardiologie interventionnelle

sous la responsabilité de Dr Jean-Sébastien Boileau

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L’occlusion du PDA

Le PDA (persistance du ductus arteriosus) est une pathologie cardio-vasculaire causée par l’incapacité du ductus arteriosus à se fermer à la naissance. Cette anomalie permet au sang de suivre le cheminement suivant : aorte, artère pulmonaire, vaisseaux pulmonaires, oreillette gauche, ventricule gauche. Il y a donc un « shunt » sanguin de gauche à droite menant à une surcharge de la vasculature pulmonaire, une surcharge volumique du coeur gauche et une hypertrophie excentrique du coeur gauche. Lorsque non traitée, cette pathologie mène habituellement à de l’insuffisance cardiaque congestive avant même l’âge d’un an. Une telle pathologie cardiaque peut être fortement suspectée à l’examen physique. Un souffle grade V-VI/VI, en continu (systole et diastole), s’apparentant à un bruit de machinerie est typiquement ausculté au niveau basilaire gauche (parfois très profondément au niveau de l’aisselle). Un souffle d’intensité moindre au niveau de l’aire mitrale ainsi qu’un pouls fémoral bien frappé sont également fréquemment présents. Le diagnostic de la maladie est confirmé à l’échocardiographie.

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La valvuloplastie au ballonnet de sténose pulmonaire


La sténose pulmonaire est une pathologie cardiaque valvulaire. Au moment de l’embryogénèse, il y a malformation de la valvulaire pulmonaire. Cette malformation peut se présenter soit par une fusion des commissures des festons, soit par une dysplasie valvulaire (épaississement et irrégularité des festons avec rétrécissement de l’anneau pulmonaire). Indépendamment de la morphologie valvulaire, l’anomalie augmentera le travail du ventricule droit en causant une surcharge de pression. Comme conséquence, une hypertrophie concentrique ventriculaire se développe, ainsi qu’un élargissement de l’oreillette droite et une dilatation post-sténotique au niveau du tronc
pulmonaire.
Lorsque non-traitée, cette pathologie peut mener à une insuffisance du coeur droit ou encore à des syncopes.
À l’examen physique, un souffle cardiaque systolique crescendo-decescendo est ausculté au niveau de l’aire pulmonaire (3e espace intercostal, hémithorax gauche). Une distension ou une pulsation jugulaire peut parfois être détectée.

Implantation d’un pacemaker

En médecine vétérinaire, le pacemaker est utilisé pour le traitement de bradycardies symptomatiques. Les tachycardies sont donc (pour le moment) uniquement traitées médicalement (contrairement au patient humain). La bradycardie profonde peut mener à des syncopes ou
encore de l’insuffisance cardiaque congestive en causant une surcharge volumique cardiaque. Les bradycardies nécessitant le plus fréquemment un traitement, car à cause des symptômes qu’elles causent sont le syndrome du noeud sinusal malade (« sick sinus syndrome »), le bloc atrioventriculaire de deuxième degré avancé (plusieurs ondes P non suivies de complexes QRS) et le bloc atrio-ventriculaire de
troisième degré ou complet (aucune onde P n’est suivie d’un complexe QRS). Les deux premiers types de bradycardies ne répondent que rarement et temporairement à un traitement médical, alors que le bloc atrio-ventriculaire de troisième degré n’y répond pratiquement jamais. Ces arythmies sont donc habituellement traitées avec l’implantation d’un pacemaker. Le pacemaker est composé de deux parties : une
batterie et un fil conducteur d’impulsion.

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Dr Jean-Sébastien Boileau
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514 633-8888 poste 222

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